5 préjugés sur la voiture électrique

Si les voitures électriques et hybrides rechargeables ne représentent encore qu’une part assez faible du parc automobile en France (un peu plus de 305 000 véhicules en 2020), c’est en partie car elles sont soumises à plusieurs idées reçues.

 

Impact environnemental, coût, puissance, autonomie, intérêt sur le long terme, sécurité : voilà autant de points sur lesquels les préjugés ont parfois la vie dure. Pourtant, quelques faits objectifs permettent de leur tordre le cou et pourraient changer la donne sur la vision qu’a la population de l’automobile électrique.

1. La voiture à moteur électrique n’est pas si « propre »

L’idée d’un « véhicule zéro-émission » est certes discutable lorsque l’on parle des voitures électriques, mais il est clairement admis que leurs émissions de CO2 sont bien moindres que celles des motorisations essence et diesel : de 22 à 81 % de dioxyde de carbone en moins par kilomètre. En revanche, pour certains, le bât blesse lorsque l’on parle de la production et du recyclage de ces modèles électriques. La batterie est notamment mise en cause, car elle se constitue de matériaux issus de l’exploitation minière (lithium, cobalt, nickel, etc.) et de terres rares. 

Or, cette exploitation nécessite beaucoup de ressources et de produits polluants. À cela, on pourrait rétorquer que l’extraction des hydrocarbures n’est pas franchement plus écologique. De plus, les constructeurs cherchent de plus en plus à améliorer leurs batteries, de sorte qu’elles aient besoin d’une quantité moindre de matériaux ou de composants différents et moins nocifs.

 

Et si la fabrication d’un véhicule électrique est toujours jugée trop polluante, il faut aussi penser à la solution du rétrofit électrique pour convertir les véhicules existants. Dans ce cas, nul besoin de produire un véhicule neuf de A à Z et de mettre à la casse un ancien véhicule. À l’aide d’un kit de conversion, une voiture peut passer d’une motorisation thermique à l’électrique en quelques heures.

2. Les véhicules électriques sont trop chers

On pense souvent qu’il faut dépenser des dizaines de milliers d’euros pour rouler dans une voiture ou un fourgon électrique. Beaucoup de modèles sont effectivement onéreux, comme la berline Tesla Model S ou le SUV Audi e-Tron par exemple. Néanmoins, il faut savoir que de nombreuses aides financières sont accordées aux acheteurs de véhicules hybrides et électriques : prime à la conversion, bonus écologique, etc.

 

Si à l’achat, un modèle électrique équivalent à un modèle à moteur thermique coûte généralement plus cher, il faut aussi penser à l’investissement sur le long terme. La motorisation électrique requiert moins d’entretien et donc moins de dépenses. Et bien sûr, l’énergie électrique permet de faire de vraies économies par rapport à la consommation coûteuse de carburant.

 

Sans oublier la possibilité qu’offre le rétrofit électrique : rouler plus propre en dépensant moins par rapport au prix d’achat d’une voiture électrique neuve. D’autant que le rétrofit est aussi éligible à plusieurs aides et subventions.

3. L'autonomie des véhicules électriques est insuffisante

Il est vrai qu’avec un plein de carburant, on peut souvent aisément dépasser les 600 km parcourus, en fonction de la capacité du réservoir, du carburant utilisé et de la consommation au kilomètre du véhicule. En revanche, presque toutes les voitures électriques d’aujourd’hui peinent à atteindre les 300 kilomètres d’autonomie.

 

Mais est-ce vraiment trop peu ? En réalité, cela dépend de l’utilisation que fait chacun de son véhicule. Un individu qui utilise majoritairement son véhicule pour aller travailler et qui vit à quelques kilomètres de son lieu de travail pourra largement se satisfaire de l’autonomie d’un modèle électrique. En revanche, un commercial itinérant devra parfois effectuer des trajets de plusieurs centaines de kilomètres en une semaine, voire en une journée, et un utilitaire électrique risque de lui offrir trop peu d’autonomie.

 

Toutefois, il faut savoir que les bornes de recharge sont de plus en plus nombreuses et qu’il est donc plus facile de recharger son véhicule quand l’autonomie risque de faire défaut. De plus, avec une borne de recharge rapide, on peut atteindre 80 % de l’autonomie de la voiture en une durée approximative de 30 minutes.

Ces recharges rapides fonctionnent aussi pour les véhicules transformés grâce au rétrofit. La recharge passe ainsi de 4 heures à quelques dizaines de minutes, mais il faut s’assurer de disposer d’un modèle de batteries adapté.

4. L'électrique n'est qu'un effet de mode

De moins de 3 000 voitures électriques immatriculées en France en 2012, à plus de 110 000 immatriculations en 2020, le soi-disant « effet de mode » de la voiture électrique semble plutôt s’installer dans le temps, d’autant que la hausse est constante depuis de nombreuses années. Et les prévisions de ventes semblent d’ailleurs confirmer cette tendance de fond sur le marché des voitures “propres”.

 

Par ailleurs, les différents services afférents à la voiture électrique se développent, démontrant que les entreprises croient en cet essor de la voiture écologique. Cela inclut les équipements de recharge novateurs, l’installation de plus en plus de bornes de recharge, le développement de l’industrie du rétrofit électrique, l’utilisation croissante d’utilitaires électriques au sein des organismes publics, etc.

5. Les voitures électriques ne sont pas aussi sûres que les voitures thermiques

Si elle est séduisante, l’innovation a aussi l’inconvénient de faire peur. Et cela s’applique tout à fait au secteur de l’automobile, avec une certaine méfiance face aux véhicules électriques et à leur technologie. En réalité, rien ne justifie qu’une voiture tout-électrique soit plus dangereuse qu’une voiture à combustion thermique (moteur essence, diesel ou GPL).

De multiples systèmes de sécurité sont en effet requis pour mettre tout type de véhicule sur le marché, y compris pour l’hybride rechargeable et l’électrique. Par ailleurs, face au danger que représente le fait de rouler en voiture électrique, à cause de son silence, des solutions ont là aussi été trouvées. Des bruits artificiels sont intégrés aux véhicules propres, pour les rendre aussi audibles qu’un véhicule thermique, notamment à basse vitesse.


Avec le rétrofit, la sécurité est aussi assurée, notamment grâce à l’agrément délivré par le CNRV (Centre National de Réception des Véhicules).

Et si vous rouliez à l'électrique sans changer de véhicule ?