Les utilitaires à l’origine de
20% des émissions de GES liées aux transports
Au cours de ces dernières années, l’Union européenne s’est intéressée aux niveaux admissibles d’émissions de CO2 pour les véhicules particuliers, mais aussi pour les utilitaires. Et pour cause : ces derniers sont responsables d’une part non négligeable des rejets de CO2 ! Malgré les objectifs et le règlement énoncés au cours de la décennie 2010 par le Parlement Européen, il semblerait même que les VUL (Véhicules Utilitaires Légers) neufs soient de plus en plus polluants, après plusieurs années de baisse de leurs émissions de CO2.
En toute logique, TOLV a donc décidé de s’attaquer à la source du problème : convertir les véhicules utilitaires à l’électrique pour diminuer significativement les émissions de dioxyde de carbone. De cette façon, la transition énergétique des flottes professionnelles n’a plus besoin de passer par l’arrivée de voitures neuves dans le parc automobile français.
- Que disent les chiffres sur les émissions de CO2 des utilitaires ?
- Pourquoi les véhicules utilitaires sont-ils à l’origine de tels rejets de CO2 ?
- Comment TOLV peut-elle changer la donne ?
Que disent les chiffres sur les émissions de CO2 des utilitaires ?
On le sait, le transport de marchandises et de personnes est l’une des causes principales d’émissions de gaz à effet de serre dans notre pays, mais aussi à l’international. Si les véhicules particuliers représentent une part importante de ces émissions (environ 56 %), il ne faut pas oublier l’impact des VUL. Les dernières données, publiées par le CITEPA (Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique) montrent en effet que les véhicules utilitaires légers et les poids lourds émettent autant de CO2 l’un et l’autre, soit environ 20 % chacun.
Par kilomètre parcouru, un poids lourd émet bien sûr en moyenne 4 à 5 fois plus de CO2 qu’un véhicule utilitaire léger. Néanmoins, si l’on se réfère à l’ensemble des VUL en circulation en France à ce jour, on constate une émission de de 200 à 250 grammes de CO2 par km en moyenne.
Malgré l’objectif de l’UE d’avoir à ce jour des véhicules neufs n’émettant pas plus de 147 grammes de CO2/km, il faudra donc de nombreuses années avant de constater une diminution significative du nombre de tonnes de gaz à effet de serre (GES) rejetées par les véhicules utilitaires. À ce jour, 50 % du parc automobile de VUL n’est pas éligible aux vignettes Crit’air 3 ou de niveau inférieur.
Pourquoi les véhicules utilitaires sont-ils à l’origine de tels rejets de CO2 ?
Faut-il alors blâmer les conducteurs de VUL pour les émissions de GES provenant de leur véhicule et leur impact sur la planète ? Nous pensons que la réponse est non : beaucoup ont un usage professionnel de ces voitures et fourgonnettes, et ils ont besoin d’un véhicule offrant un grand confort dans la cabine, de la sécurité, un espace de chargement suffisant pour transporter leur matériel, etc. Tant que les constructeurs du secteur automobile fourniront des VUL qui dépassent les recommandations d’émissions de CO2, il sera difficile pour les professionnels de faire des choix plus écologiques concernant leur voiture utilitaire ou leur camionnette.
Mais pourquoi ce type de véhicule continue-t-il à polluer autant, voire de plus en plus ? Et pourquoi émettent-ils en moyenne plus de dioxyde de carbone que les véhicules particuliers ? Plusieurs facteurs permettent d’expliquer cet effet :
- Un VUL, de par l’usage auquel il est destiné, est plus volumineux et a un poids total plus élevé qu’une citadine ou une berline. Sa consommation de carburant est donc supérieure.
- Les véhicules utilitaires ont un kilométrage moyen annuel plus élevé par rapport aux véhicules particuliers. En 2017 en France, on constate qu’un particulier faisait un peu moins de 13 200 km par an avec sa voiture, contre plus de 18 000 km pour un détenteur de véhicule de gamme utilitaire.
- En France, les véhicules électriques ne représentent encore qu’une très faible part au sein des véhicules utilitaires derrière les motorisations essence et diesel, malgré une croissance des immatriculations depuis plusieurs années.
- Les données montrent que les VUL sont très nombreux sur le territoire français (environ 6 millions en circulation en 2020) et sont peu propices à la pratique d’une mobilité plus verte par le covoiturage par exemple.
Tous ces éléments laissent à penser qu’il est plutôt utopique d’envisager une réduction des émissions de CO2 par une baisse du trafic des voitures et camionnettes utilitaires. En revanche, la solution semble résider dans la mise en place d’un mode de transport routier plus écologique, et c’est là que nous sommes en mesure d’intervenir !
Comment TOLV peut-elle changer la donne ?
Au vu de tous ces chiffres, il semble clair que les véhicules utilitaires représentent une cible de choix pour réussir à réduire concrètement les émissions de CO2. C’est pourquoi nous avons décidé de concentrer nos efforts et notre expertise sur la conception de kits permettant de convertir ces véhicules spécifiques à l’électrique.
Fourgonnettes, fourgons et 4×4 : plusieurs modèles peuvent aujourd’hui se passer de l’énergie fossile, pour parcourir jusqu’à 200 km en toute autonomie. Notre but étant d’accompagner tous les artisans, commerçants et autres gestionnaires de flotte de véhicules dans leur transition vers l’électrique, nous travaillons à développer des kits de conversion pour utilitaire, compatibles avec une large gamme de de modèles automobiles : Citroën Berlingo, Mercedes Vito, Citroën Jumper, Jeep, Renault Trafic, Fiat Ducato, Renault Master, etc. Toutes les marques ne sont pas encore concernées, mais l’objectif est à ce jour de diversifier le plus possible notre offre pour équiper la majorité des véhicules utilitaires d’occasion du parc automobile français.
Du petit utilitaire au petit camion de déménagement, en passant par le fourgon utilisé pour les livraisons, le camion-benne ou le van conduit par l’artisan, tout utilitaire pourra donc bientôt bénéficier d’une nouvelle motorisation. À terme, l’idée est de permettre à chacun d’opter pour l’électrique pour son utilitaire, en toute sécurité et sans devoir forcément passer par l’achat d’un véhicule utilitaire neuf chez un concessionnaire, ni par des agences de location de véhicules longue-durée.
À la clé, c’est donc à la fois un engagement pour l’environnement via une réduction de l’émission de GES, de réelles économies, mais aussi la possibilité de garder son véhicule utilitaire d’occasion. Ce point est d’autant plus crucial lorsque la fourgonnette a été achetée récemment ou lorsque des aménagements ont été réalisés pour répondre à des besoins bien précis (rangement pour de l’outillage, atelier intégré, attelage remorque spécifique, pose d’un hayon, etc.).
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